Pollution de l’eau : l’invasion des micro-plastiques

Les micro plastiques représentent une part non négligeable de la pollution des eaux. Les études se multiplient en France et en Europe pour comprendre leur origine, comme dans la baie de Douarnenez, où leur présence a été recensée dans plus de la moitié des cours d’eau.

Dans la baie de Douarnenez, dans le Finistère, plus de la moitié des cours d’eau contiennent des micro-plastiques. C’est ce que révèle une étude menée par l’Epab (Etablissement Public de gestion et d’Aménagement de la Baie de Douarnenez) aux côtés de la Pagaie Sauvage, association qui se veut être un observatoire citoyen des micro plastiques.

« Les résultats ne permettent pas de connaître l’origine des micro plastiques »

Un micro-plastique, c’est un plastique qui ne dépasse pas cinq millimètres. Ses origines sont multiples :

exfoliants, dentifrices, granulés plastiques industriels, abrasifs industriel, fibres synthétiques… C’est une forme de pollution encore peu connue, alors qu’elle représente pourtant 92% des déchets plastiques présents dans les océans.

Pour comprendre l’origine de ces microplastiques, de juillet à décembre 2018, l’Epab et la Pagaie Sauvage ont réalisé des prélèvements réguliers (vingt-quatre au total) dans les cours d’eaux de la baie. Ils ont été effectués à l’aide d’un filet avec des mailles très fines (300 microns), qui permettent de capter certaines parties des microplastiques. Dix cours d’eau ont été étudiés : Stalas, Penity, Ris, Trezmalaouen, Lapic, Kerharo, Lestrevet, Pentrez, Aber et Toul An Trez. 

C’est le laboratoire SIGMA de Clermont Ferrand et l’équipe de Vincent Verney, spécialiste du recyclage et de la dégradation des polymères dans l’environnement, qui ont analysé les données collectées. Après une analyse visuelle, une observation à la loupe est réalisée. Puis, les particules sont analysées par spectrométrie. Chacune est comparée à une base de données, pour reconnaître sa composition. 

L’étude se veut prudente : il est précisé dans le compte-rendu que les résultats  ne permettent pas encore de connaître l’origine prédominante des particules retrouvées.

La recherche s’empare de la pollution micro plastique

En France et dans le monde, d’autres projets de recherches sont menés pour observer et recenser cette pollution insidieuse. Le voilier Tara a ainsi parcouru neuf fleuves européens pour dresser un état des lieux de la pollution de ceux-ci, et en mesurer les effets sur la biodiversité.

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