Le ver plat : nouveau danger pour l’écosystème breton ?

Après le problème des algues vertes, il semblerait qu’un autre problème touche la biodiversité bretonne : le ver plat (ou Plathelminthes). Pourtant méconnues, ces petites bêtes prolifèrent en France, mais surtout en Bretagne où le climat est plus propice à leur développement. 

Pierre Gros avait photographié en 2013 une « Obama nungara », une des neuf espèces présentes en France.

L’Obama nungara, l’espèce la plus présente en France, est originaire du Brésil. Très probablement introduite en Europe, vers le XVIIIe siècle, par l’implantation de plantes en pots, elle peut mesurer entre cinq et sept centimètres, alors que son épaisseur, elle, ne dépasse pas cinq à huit millimètres. Sa reproduction donne lieu à des cocons contenant huit nouveaux vers, qui s’avéreront dangereuse pour l’écosystème.

Un danger pour l’écosystème

Parmi ces espèces, l’Obama nungara a déjà été signalé dans soixante départements, précisait au Parisien Jean-Lou Justine, parasitologiste et zoologiste au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), à Paris. « On trouve particulièrement trois espèces sur le territoire français qui sont très présentes dans tous les départements bretons, et notamment le Finistère, son humidité ambiante et son sol, qui ne gèle pas vraiment, leur étant favorable », explique-t-il au Parisien. Mais en quoi l’Obama nungara est-il dangereux pour l’écosystème ? Car ce Plathelminthe se nourrit essentiellement de vers de terre. Or, un article d’un blog de jardinerie du Monde, relatait les bienfaits du verre de terre pour l’écosystème.

Comment limiter, voire éradiquer, ce problème ?

À ce jour, aucun réel prédateur (permettant d’éradiquer le Plathelminthe) n’est connu, car il n’existe pas encore d’études complètes sur cette espèce. Toutefois, les chercheurs comme Jean-Lou Justine, cité plus haut, appelle à un recensement de ces espèces, afin de mieux les répertorier, mais aussi à les écraser une fois recensés. Car cette espèce risque de proliférer dans nos plantations, les mettant alors d’autant plus en danger. Comme le frelon asiatique en 2004, l’introduction d’espèces étrangères peuvent être une catastrophe pour la biodiversité française, comme le démontrait un rapport du Sénat, le 2 mai 2019. 

 

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