La pêche de bars réautorisée dans le nord de la Bretagne

Depuis le début de l’année, aucun bar ne peut être pêché au nord du 48e parallèle par des pêcheurs de loisir. A partir d’octobre 2018, le Conseil européen réintroduit l”autorisation à raison d’un poisson par jour.

Le 1er octobre dernier, la Commission européenne validait la levée de l’interdiction de la pêche du bar au dessus du 48° parallèle jusqu’au 31 décembre 2018.

Les pêcheurs récréatifs de nord-Bretagne et de Normandie attendaient cette autorisation depuis neuf mois. Le 1er octobre dernier, la Commission européenne validait la levée de l’interdiction de la pêche du bar au dessus du 48° parallèle (au niveau de l’Ile de Sein) jusqu’au 31 décembre 2018. Il faut dire que cette autorisation sonnait comme une libération pour les amateurs. Fin 2017, suite à des rapports s’inquiétant de la baisse du stock de bars, la pêche fut interdite à toute fin récréative. Les amateurs devaient alors effectuer un processus de “no-kill”, c’est-à-dire rejeter le bar à la mer s’il venait à agripper le leurre.

La mobilisation des pêcheurs ainsi que des élus locaux avait influencé le Conseil européen à refaire de nouvelles études pour savoir si la pêche de bars pouvait être rétabli dans un futur proche. Le Conseil International pour l’Exploration de la Mer (CIEM) avait alors conclu en juillet 2018 que 880 tonnes de bars pourraient être pêchés d’ici la fin de l’année 2018. 22 élus locaux avaient alors demandé à “entreprendre de nouvelles négociations”; celles-ci s’étant donc avérer réalisées puisque le Conseil européen avait jugé nécessaire qu’il “y a[vait] lieu de modifier le règlement en conséquence.”

Un quota unique ?

Mais malgré cette victoire, les fédérations de pêcheurs ne sont pas encore satisfaits. Car, sous cette limite du 48e parallèle, la réglementation est différente. Si au-dessus de cette ligne, seul un bar peut être pêché par jour, les amateurs de Loire-Atlantique par exemple ont eux le droit à un quota de trois quotidiens. “C’était une aberration de laisser croire qu’il avait des stocks de bars distincts et indépendants à la pointe bretonne”, estimait dans le Télégramme Jean Kiffer, président de la Fédération nationale de la plaisance et des pêches en mer.

Une réduction du quota dans le sud de la Bretagne contestée par l’Union nationale des associations de navigateurs (Unan) dans le Télégramme. “Dans l’état actuel du dossier, les pêcheurs plaisanciers ne comprendraient pas que le quota journalier actuel, déjà réduit de cinq bars en 2017 à trois bars en 2018, ne soit pas maintenu”, affirmait Jean-Claude Briens, membre du conseil d’administration de l’Unan. En plus du quota, les pêcheurs du nord ont droit à des bars supérieurs à 42 centimètres alors que ceux du sud peuvent à partir de 38 cm. S’il y a harmonisation, cette différence de taille devrait également être abrogée.

Nicolas Pineau

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