Agriculture bio : les types de production les plus convertis

C’est une véritable vague verte. De plus en plus de consommateurs veulent manger sain et bio. Mais du côté des producteurss, pas toujours facile de coller au cahier des charges. Quelques chiffres sur les types de productions les plus convertis.

En 2017, les chiffres étaient marquants : les ventes de produits biologiques grimpent de 20%, qui atteignent 7 millions d’euros sur l’année. Plus d’un Français sur 10 en consomment régulièrement (soit au moins une fois par mois). Impossible de nier l’attractivité de ces denrées dites plus saines, et produites dans de meilleures conditions. Mais pour les agriculteurs, le bilan n’est pas toujours positif. Selon qu’on soit dans la filière lait, ou éleveur porcin, les difficultés ne sont pas les mêmes pour entamer la conversion.

Pour preuve, en ce qui concerne les élevages bio en Bretagne, plus de la moitié sont des élevages de vaches, laitières ou allaitantes (54,8%, en vert dans le diagramme). Pourtant, la Bretagne est plutôt productrice de viande que de lait. Filières ordinaires et biologiques confondues, plus des trois quarts des exploitations sont destinées à la viande.

VA – Vaches allaitantes
BL – Brebis laitières
BV – Brebis allaitantes
CH – Chèvres
TR – Truies
PO – Poules pondeuses
PC – Poulets de chair
API – Apiculture

Ces inégalités se remarquent non seulement entre les filières animales, mais aussi par comparaison aux exploitations végétales. Dans le magazine de Bureau Veritas, un organisme certificateur, des agriculteurs analysent ces différences.

Un choix audacieux pour un producteur de la filière porcs. « La difficulté pour les maraîchers et les céréaliers est de se ré-approprier son métier à travers de nouvelles techniques exigeant une meilleure anticipation, ou une nouvelle organisation », analyse Gilles Billon, de Bureau Veritas Certification.

Ainsi, Gildas Alléno a dû aménager des enclos plus spacieux et des accès à l’extérieur, comme l’exige la certification Agriculture biologique. « Il y a aussi des modifications qui ne sont pas exigées par le label, explique l’éleveur. J’ai par exemple renouvelé mon cheptel d’animaux pour me tourner vers une race adaptée à la vie en liberté. »

Les éleveurs rencontrent d’ailleurs une double difficulté : leurs terres, parfois source de nourriture pour les animaux, doivent être au même niveau d’exigence que leurs animaux. Pour la plupart, cela demande d’être autonome au niveau de l’alimentation, car les ressources fourragères sont plus chères à acheter qu’à produire.

GC – Grandes cultures (céréales, oléagineux, protéagineux)
LF – Légumes et fruits
V – Vignes
FG – Fourrages

En ce qui concerne les végétaux, c’est bien le fourrage qui occupe la première place dans le podium breton de l’agriculture bio, à plus de 71% (de la Surface Agricole Utile, SAU). Il ne faut pas perdre de vue que la Bretagne est une région hautement productrice, particulièrement en aliments pour animaux de ferme : 40% des ressources nationales en sont issues. Il s’agit bien d’une tendance que l’on retrouve au niveau national (cf. schéma ci-dessous).

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