Pollution lumineuse: la loi n’est toujours pas respectée

La loi sur la pollution lumineuse a été adoptée en juillet 2018. 6 ans que les textes ont été voté mais jamais appliqués. C’est maintenant chose faite. Les vitrines, les façades et les bureaux doivent être éteints la nuit. Sauf que très peu de personnes le font. Ce qui produit une pollution lumineuse très active et malsaine. D’une part pour l’environnement mais également pour notre santé et celle des animaux.

Illustration de la pollution lumineuse

 

Une pollution lumineuse encore très importante en France. L’association France Environnement a repéré plus d’un millier d’irrégularités en une nuit. Un chiffre qui provient d’une de leur enquête publiée le 31 octobre dernier. Pourtant, bon nombre d’arrêtés et de décrets sont entrés en vigueur pour l’interdiction de l’éclairage des vitrines la nuit. Mais ils ne sont pas respectés. Nous comptons plus de 3,5 millions d’enseignes lumineuses en France. Les publicités éclairées doivent s’éteindre entre une heure et six heures du matin. Tout comme les façades et les bureaux non occupés. À noter que la loi ne concerne pas les éclairages publics. Les textes sont entrés pleinement en vigueur en juillet 2018. C’est en 2012 qu’est légiféré une première loi. Un décret est déposé sur les publicités et les enseignes. Puis en 2013, un arrêté est pris pour l’éclairage intérieur des bureaux ou des vitrines et l’illumination. Mais malgré cela, les vitrines et autres façades restent allumés la nuit.

 

Les mairies doivent concilier les demandes des commerçants et le respect de la loi

 

Les commerçants ont donc eux 6 ans pour s’adapter à cette réglementation. Pourtant de très nombreuses boutiques laissent les lumières allumées la nuit. Pour des raisons techniques, mais aussi principalement de visibilité de l’enseigne. Les municipalités doivent face à la loi d’interdiction datant de juillet 2018. Ils doivent la faire respecter tout en travaillant avec les commerçants. À Montigny-le-Bretonneux, la mairie vient d’envoyer « un e-mail à toutes les enseignes de la ville pour leur rappeler leurs obligations » et les sanctions possibles, des amendes de 750 ou 7.500 euros maximum. Du côté de la ville de Grenoble, on préfère pour le moment la pédagogie à la répression. L’adjointe au maire EELV Lucille Lheureux explique, “Verbaliser ça veut dire qu’on envoie la police municipale en soirée faire des relevés. On trouve que c’est plus logique que la police s’occupe des personnes plutôt que des enseignes lumineuses ».

 

Un risque important pour la santé

 

Pour continuer à réduire les pertes lumineuses et les abus de certains, des associations s’activent et organisent des actions. Certaines se sont associés entre elles pour lutter plus efficacement. Avec par exemple l’ANPCEN qui fait des actions communes régulières avec la FNPNR, la LPO, RNF et la SAF. L’objectif est de réduire la pollution lumineuse des villes. On pourrait faire des économies d’énergie à la hauteur de 750 000 ménages. Il y a également les problèmes de santé liés aux éclairages la nuit. Un danger sur notre santé et sur celle des animaux. La lumière la nuit peut perturber notre horloge biologique, ce qui accroît le risque de cancer, de diabète et de dépression. Elle perturbe aussi les plantes et les animaux nocturnes.

 

Qui pour vraiment s’investir? D’après un sondage ANPCEN- TNS Sofres, les Français sont 47% à faire confiance aux élus locaux et 41% aux associations environnementales pour réduire les nuisances lumineuses.

 

Pierre Girault

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