La Bretagne, bonne élève dans le domaine du tri sélectif

Une réelle prise de conscience est en marche depuis 2017. Les dégâts actuels du réchauffement climatique entraînent la population française à réduire le contenu de ses poubelles et adopter le zéro déchets. La Bretagne se place comme bonne élève en ce qui concerne le tri sélectif comparé à la moyenne française et souhaite encore améliorer ses quotas.

Le Nord et les Bouches-du-Rhône sont les régions qui trient le moins en France, tandis que la Bretagne est l’un des premiers de la classe. Elle souhaite s’améliorer d’avantage à partir de 2018. L’objectif, défini par l’article L. 541-1 du code de l’environnement, est lancé, la Bretagne va essayer d’atteindre 596 kilos par habitant, soit une baisse des quantités de déchets ménagers et assimilés (tous les déchets provenant de nos ménages) de 10% par habitant en 2020 par rapport à 2010.

Le second objectif est d’orienter, en 2020, les matières organiques vers les filières de valorisation, soit 55% des déchets non dangereux non inertes (DNDNI) et atteindre 65% en 2025.

Pour sensibiliser les populations bretonnes à la nécessité de diminuer le volume de déchets générés, la semaine européenne de réduction des déchets a débuté le 18 novembre 2018. D’après Catherine Le Pober, directrice d’Eco-Emballages, organisme distributeur de contributions des entreprises sur le recyclage des déchets ménagers, « les Bretons ont ça dans les gènes ». Les Bretons seraient les plus efficaces en ce qui concerne le tri sélectif.

Avec plus de 68,8 kg d’emballages triés par les bretons en 2016, 20 kg de plus que la moyenne nationale, la Bretagne souhaite accentuer ses efforts afin de d’atteindre le point zéro déchets. De nombreux ateliers pratiques et anti-gaspillage ont été proposés aux habitants.
L’évolution du ratio des déchets ménagers assimilés en Bretagne, soit les déchets du quotidien, est pourtant en faible augmentation depuis 2010.

En 2016 en Bretagne, le ratio de déchets ménagers et assimilés (DMA) collectés par habitants est de 681 kilos par habitant, soit une hausse de 3% par rapport à 2010.
Selon l’Insee, en Bretagne, on collecte plus de 2 230 100 tonnes en 2016, une augmentation de 7% depuis 2010 dont 681 kilos par habitant en 2016.
Mais le verre est encore trop présent dans les déchets ménagers. Il représente 10 kilos par an et par habitants. « Ce chiffre devrait baisser en densifiant les points de collectes, souligne Catherine Le Pober, l’apport volontaire est la méthode de collecte la moins onéreuse. Elle doit être privilégiée, lorsque c’est possible. »

Les pouvoirs publics sont également encouragés par treize collectivités en Bretagne qui souhaitent simplifier le tri et améliorer ces résultats. Elles visent à étendre le tri à tous les emballages plastiques comme des pots de yaourt ou encore barquettes. « On ne recycle que deux types de plastique. Les barquettes sont difficiles à recycler car elles contiennent des résines compliquées à séparer. » explique Catherine Le Pober. Grâce à ces nouvelles consignes de tri, les Bretons trient en moyenne 1 kg de déchets en plus chaque année.

Le tonnage de végétaux collecté a été faible en 2010 : -11% par rapport à la moyenne 2008-2012).
Ces chiffres ne semblent pas rassurants mais tout est mis en œuvre pour qu’ils diminuent dans les années à venir, avec une augmentation des tris des déchets en Bretagne mais également une réduction des emballages plastiques ou encore des outils à usage comme les cotons tiges. La commission européenne a décidé via une directive annoncée le 24 octobre 2018, d’interdire à partir de 2021 les objets en plastique à usage unique comme le coton tige, les touillettes ou encore les couverts en plastiques. Ces initiatives tendent à limiter la production de déchets non triables  et par conséquent à soutenir et protéger la biodiversité.

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