La Bretagne parmi les petits producteurs d’ordures ménagères résiduelles

La région, à l’instar des autres régions françaises, a réduit son ration de collecte d’ordures ménagères résiduelles par habitant. Cette baisse fait suite à une campagne médiatique menée par le gouvernement sur le tri sélectif.

Pour comprendre la diminution de la collecte d’ordures ménagères résiduelles (OMR), il faut déjà expliquer ce que ces dernières contiennent. Elles rassemblent tout ce qui n’est pas trié et reste dans la poubelle (restes alimentaires, mégots etc.), autrement dit vos déchets les plus communs.

La Bretagne fait partie des petits collectionneurs en métropole. Avec 220 kg par habitant et par an, la région enregistre le troisième plus faible ratio dans l’Hexagone derrière les Pays-de-la-Loire (195) et la Bourgogne-Franche-Comté (212).

                 

Dans toutes les régions, la collecte a diminué entre 2009 et 2015 (12% au niveau national). Mais la Bretagne, avec ses 17% de réduction sur cette même période, fait partie des bons élèves au niveau national.

 

L’objectif est ambitieux : réduire de 50% les quantités de déchets ménagers d’ici 2025. Selon les estimations, ces quantités baisseront à une échelle moindre : de 17,7 millions de tonnes en 2013, dont 7,7 en décharge, à environ 14,7 en 2025, dont 3,9 millions en décharge, soit non pas 50% mais 20% de réduction.

Une sensibilisation intensive

Comment expliquer une baisse constante partout sur le territoire français ? Depuis 10 ans, la télévision diffuse des campagnes pour le tri sélectif à destination des particuliers. Désormais, la quasi-totalité des Français ont conscience de l’importance du tri sélectif. Aujourd’hui, 84% de la population affirment trier leurs déchets, bien que 99,6% ont accès à un service de tri sélectif.

Mais avec cette baisse, une autre collecte a augmenté conjointement de manière proportionnelle : celle effectuée dans les déchetteries. Celle-ci a augmenté de 15% sur la même période 2009-2015.

Pour Jean-Christophe Pouet, chef du service valorisation des déchets à l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, « les élus vont comprendre que les incinérateurs vont bientôt devenir inefficaces ». Dix des onze incinérateurs sur le territoire breton sont aujourd’hui capables de convertir leur activité vers de la valorisation énergétique et ainsi de participer à une réutilisation des déchets sous forme de chaleur, d’électricité ou de carburant. L'IUOM de Plouharnel est avec l'IUOM de la Couronne (Charente) la seule à ne pas user de cette pratique.

Nicolas Pineau

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