Le risque sismique en France: quelles sont les centrales nucléaires les plus exposées?

Après le séisme de magnitude 5.4 survenu à quinze kilomètres de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse en Ardèche le 11 novembre dernier, l’ASN (l’Autorité de Sûreté Nucléaire) a ordonné la vérification des installations de la centrale et de ses quatre réacteurs. Bien que peu fréquents en France, les séismes sont une véritable menace pour la sécurité nucléaire. Plusieurs centrales sont particulièrement exposées. La vigilance est accrue pour éviter une catastrophe comme à Fukushima en 2011.

 


Le risque sismique en France

Capture d’écran de la carte provenant du blog « Le petit rapporteur du net », 2015.

Fabienne Lemarchand, est journaliste scientifique. Elle a comptabilisé les différentes secousses sismiques parvenues ces siècles derniers. Selon elle, l’activité sismique est modérée en France métropolitaine. Elle détaille cependant l’activité souterraine des plaques continentales dans l’un de ses articles parus pour le site « Sortir du nucléaire »: « Nous ne sommes pas à l’abri d’une secousse de magnitude 6, voire 7. Cette sismicité résulte du lent rapprochement des plaques africaines et européenne ( millimètres par an en moyenne) à l’oeuvre depuis Go millions d’années. »

En France on comptabilise dix-neuf centrales nucléaires, soit 58 réacteurs. Il y a également deux pôles de recherche, celui du CEA, à Cadarache et l’Institut international LaueLangevin, à Grenoble. En tout, sept sites se trouvent en zone sismique à risque modéré (risque évalué en recoupant différentes informations et différentes cartes provenant de plusieurs sites d’information aux intérêts divergents). Quatre centrales sont situées dans la vallée du Rhône : celles du Bugey dans l’Ain, du Tricastin dans la Drôme, du Cruas en Ardèche, et à Saint-Alban en Isère. Une cinquième est la fameuse centrale de Fessenheim, basée dans le Haut-Rhin. 

La proximité des centrales est un risque à double facteur, qui fait craindre aux plus sceptiques une réaction en chaîne.

Les mesures de prévention prises par les autorités de sûreté. 

Pour la centrale du Cruas, qui date des années 80, EDF est ravi de pouvoir conclure qu’aucune faille n’a été détectée suite au séisme survenu récemment. (Pour plus d’infos, retrouvez le reportage de FranceInfo sur la protection des centrales)

Pour chaque site, la menace sismique est évaluée de la manière suivante avant de construire une centrale: « La démarche de base consiste à supposer que des séismes analogues aux séismes historiquement connus sont susceptibles de se produire dans l’avenir avec une position d’épicentre* qui soit la plus pénalisante quant à ses effets (en termes d’intensité*) sur le site » précise le site de l’ASN.

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