Bretagne : une biodiversité inégale dans les départements

La biodiversité en Bretagne est répartie de façon inégale sur ses quatre départements. Les politiques publiques environnementales étaient confiées aux départements. La région récupère aujourd’hui cette fonction et entend préserver et faire renaître la biodiversité sur son territoire.

 

En 2017, 8 845 hectares de faune et de flore riche était répertoriée en Ile et Vilaine par le commissariat général du développement durable, c’est plus que l’année précédente (6 883 ha) mais bien moins que les autres départements bretons qui dépassent tous les 12 000 ha. Les zones décrites ici sont définies d’après le Commissariat général du Développement Durable, la Direction Régionale de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement et le Musée d’Histoire Naturelle Français, comme des zones écologiques d’un grand intérêt et disposant d’une biodiversité très riche et qu’il est nécessaire de préserver.

Bien que ces zones se soient étendues depuis 2006 (voir graphique ci-dessous), de grandes disparités persistent. On constate par exemple que l’Ile et Vilaine et les Côtes d’Armor sont très en retard par rapport au Morbihan et au Finistère.

 

D’après Thierry Burlot, vice-président à la Région Bretagne chargé de l’environnement, eau, biodiversité et climat,  ces disparités sont en grande partie due au fait que jusqu’en 2018 la responsabilité de la biodiversité était attribuée aux départements, chacun avait donc ses propres objectifs. “Aujourd’hui une agence régionale de l’environnement voit le jour, je pense qu’il y a eu une réelle prise de conscience”, explique le vice président de la région.

Les missions de ce nouvel organisme porteront notamment sur l’harmonisation des objectifs liée à l’environnement et une réelle préoccupation des espaces à protéger “Il faut fédérer des objectifs pour tous les départements.

“Dans les environnements plus urbains que l’on peut retrouver en Ile et Vilaine par exemple il y a également des efforts à faire en ville, sur le carbone, en mettant plus de verdure, faisant attention à l’éclairage public dans une dynamique de développement durable”, confie Thierry Burlot.

 

Alors que les oiseaux disparaissent massivement et que les océans se vident, il semble primordial de préserver les espaces où la biodiversité et riche et rare sur les côtes bretonnes. L’agence régionale pour l’environnement participera à la lutte pour préserver les espèces en danger comme les macareux moine sur la côte armoricaine. “Nous souhaitons un beau réseau de connaissances et d’inventaire de la biodiversité pour pouvoir mieux agir en fonction de chaque milieu” précise Thierry Burlot. L’agence régionale pour l’environnement, qui débute, n’a pour le moment fixé aucun objectif précis de préservation de la biodiversité “il va falloir prendre du temps et des réflexions importantes ”, explique le vice président en charge de la biodiversité.

 

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