Suppression des coton-tiges : un premier pas vers la réduction des déchets plastiques

La Commission européenne propose des mesures pour limiter les déchets plastiques. Les premiers concernés sont les coton-tiges et les pailles. Ce petit objet utile au quotidien comptabilise des milliers de tonnes de déchets chaque année qui finissent dans nos océans. 

 

 

Le 24 octobre 2018, le parlement européen a annoncé un texte prévoyant d’interdire à partir de 2021 les objets en plastique à usage unique comme les coton-tiges, les touillettes, les couverts ou encore les pailles qui sont trop petits pour être recyclés. Une directive proposée par la députée belge Frédérique Ries avec 571 voix pour 53 voix contre et 34 abstention. Le plastique avec lequel est fabriqué ces instruments sera quant à lui interdit dès le 1er janvier 2020 (article 124 de la loi du 8 août 2016 pour engager la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages.) Une initiative qui avait pourtant été annoncée pour 2018.

Ces ustensiles que nous utilisons quotidiennement paradent dans le top 10 des déchets sur nos plages. Chaque année on trouve entre 4,8 et 12,7 millions de tonnes de plastique dans les océans.
L’association Surfrider a publié un rapport qui détaille, sur cinq sites français, la pollution situés en Bretagne et au Pays Basque. D’après ce rapport « chaque jour, 8 millions de tonnes de déchets finissent dans l’océan. 80% de la pollution qui touche nos mers et d’origine terrestre et issue de l’activité humaine, avec des répercussions terribles sur la biodiversité et l’ensemble de notre environnement », décrit le président Gilles Asenjo de Surfrider Foundation Europe dans un communiqué.

Les coton-tiges sont difficiles voir impossible à recycler «ces objets sont trop petits, ils passent à travers les grilles de filtrage et ne se dégradent pas. » explique Evelyne Didier, sénatrice communiste, interrogée par Reporterre.
Les particules se faufilent entre les mailles des filets et se retrouvent tout simplement dans l’environnement et particulièrement dans les océans. « Non seulement ils relâchent des substances chimiques qui continuent de se diffuser dans l’environnement tout au long de leur durée de vie et viennent s’agglomérer au continent plastique, mais en plus, il risquent de perforer les organes des oiseaux et des poissons qui les ingèrent », a précisé Antidia Citores de l’association Surfrider.

Malgré l’usage déconseillé du coton-tiges par le corps médical, il est possible de remplacer l’outil plastique par un ustensile en papier biodégradable. Il existe également le cure-oreille japonais : l’oriculi, composé d’une tige en bambou, réutilisable et économique, ou encore des spray et des bougies auriculaires. Des alternatives qui peuvent limiter notre impact écologique.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *