Pollution de l’air : un véritable danger pour les foetus

Les particules fines seraient responsables de plus de la moitié des cas d’hypotrophies de foetus, c’est à dire le trop faible développement et leur taille anormalement petite. Outre le danger pour la vie du futur nouveau né et de potentielles séquelles neurologiques, ce phénomène a un coût économique très élevé. 

50 bébés naissent par an avec un poids inférieur à 2,5 kilogrammes. On parle alors de retard de croissance du foetus à l’intérieur de l’utérus ou encore d’hypotrophie. Ces retards ne sont pas sans conséquences pour la santé des futurs nouveaux nés. Difficultés d’apprentissages, problème de coordinations ou  retard de langage sont de potentielles conséquences pour ces enfants.Or en France, les particules fines continuent d’être très présentes en milieu urbain mais aussi de plus en plus en milieu rural. La faute aux émissions liées à l’utilisation des véhicules surtout diesel mais aussi du chauffage domestique.

Une forte corrélation entre particules fines et hypotrophie

Dans la revue The lancet Respiratory Medicine des scientifiques se sont appuyés sur l’European Study of Cohorts for AirPollution Effects pour évaluer le degré d’exposition aux particules fines sur un corpus de 74 000 femmes entre 1994 et 2011 en fonction de leur exposition ou non à des grands axes routiers. Le constat est sans appel : pour toute augmentation de 5 microgrammes par mètre cube (5 µg/m³) de l’exposition aux particules fines pendant la grossesse, le risque de donner naissance à un bébé pesant moins de 2,5KG à terme augmente de 18%. Une corrélation a été établie entre l’exposition à ces polluants et à la réduction de la circonférence crânienne à la naissance.

En France, la Sécurité sociale avait en 2012, recensée 18 500 naissances de bébés atteints hypotrophies, soit 2,3 % des naissances totales.. Sur ces 18.500 cas, environ 8.300 auraient pu être évités si la mère n’avait pas été exposée à la pollution de l’air. 

Un coût important 

Dans une étude parue en mai 2018 dans Archives de la Pédiatrie les scientifiques ont cherché à coiffer le coût de ce retard de croissance pour la société. Selon les auteurs, 2,5 milliards d’euros seraient consacrés à la prise en charge de ces enfants. Les coûts englobent la prise en charge des bébé à la maternité mais aussi des enfants qui grandissent et accusent un retard voir, une déficience mentale.

 

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