Les espèces marines aussi porteuses de perturbateurs endocriniens

Les substances chimiques, dont la présence crée aujourd’hui des contestations auprès des consommateurs, sont également déversées dans le milieu aquatique. Les espèces marines y sont exposées.

Cosmétiques, appareils électroménagers, biberons, médicaments. Ces produits de notre quotidien possèdent une dose plus ou moins importante de perturbateurs endocriniens. Cette substance altère le système endocrinien, autrement dit l’ensemble des organes qui sécrètent des hormones (thyroïde, ovaires, testicules etc.).

Après leur utilisation, ces objets sont parfois rejetés dans la mer. C’est à cet instant que les perturbateurs entrent dans l’eau et viennent en contact avec les espèces marines, végétales ou animales.

Des mâles qui deviennent femelles

Cette introduction dans les océans, issue de la production humaine, provoque alors des modifications dans l’organisme des mammifères marins, des poissons et des amphibiens, la principale concernant la reproduction des espèces. L’existence du Bisphénol A, substance utilisée notamment pour la production du plastique, réduit la fertilité des animaux, poissons comme êtres humains.

Plus surprenant encore, les scientifiques observent de plus en plus que les poissons mâles montraient des signes d’intersexualité. Autrement dit, la population de l’espèce se féminise. Ainsi, les études scientifiques ont démontré la présence de vitellogénine, une protéine qui ne devrait exister que chez les femelles.

La WWF, l’organisation de défense de l’environnement, avait révélé une diminution de 49% du nombre de poissons dans le monde entre 1970 et 2012. Les effets des perturbateurs endocriniens pourraient encore prolonger cette réduction.

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