L’enfouissement, une méthode ancienne qui reste d’actualité

Sur les trois principales techniques de gestion des déchets, celle qui reste majoritaire est l’enfouissement. Cependant, cette dernière a montré ses limites et ne répond pas aux objectifs environnementales. Mais les différents groupes dont preuve d’inventivité pour maintenir ce mode de traitement car le moins coûteux.

 

 

L’enfouissement fait partie des trois principales techniques de gestion des déchets. Elle consiste à enfouir définitivement des déchets solides. Elle a longtemps été pratiquée de manière précaire. L’impact des sites d’enfouissement sur l’environnement est désastreuse : l’eau que contiennent les déchets organiques s’écoule progressivement, entraînant avec elle les composés minéraux, organiques et chimiques de tous les détritus qui se trouvent dans la décharge. A cette eau appelée le lixiviat, s’ajoutent les intempéries qui, en s’infiltrant, viennent grossir le volume de ce cocktail. L’étanchéité des installations étant impossible à obtenir sur des dizaines d’années, le lixiviat, peut s’infiltrer dans les nappes phréatiques et les rivières alentours, et les contaminer durablement. Pour finir, ces décharges où finissent nombre de matières nutritives, attirent les rats et certains oiseaux, contribuant à une possible transmission de virus à d’autres êtres vivants, dont l’homme.

 

Depuis 16 ans maintenant, l’enfouissement des déchets est réglementé en grande partie pour répondre aux conditions sanitaire et écologiques imposées par la loi. Lors de l’enfouissement, les déchets sont répatis en trois catégories : Les déchets recyclables, les déchets dangereux, les déchets non dangereux (déchets ultimes) et les déchets organiques. En France, 39 % municipaux non dangereux sont enfouies.  Depuis juillet 2002, il y a une obligation de faire une distinction entre les déchets dangereux des non dangereux. Aujourd’hui, ces installations de stockage sont nommées ISDND (Installation de Stockage de Déchets Non Dangereux) et CESDU (Centre d’Enfouissement et de Stockage des Déchets Ultimes).

Depuis la prise de conscience collective, nombreuses associations militent pour que l’état impose des normes plus strictes et plus favorables à l’environnement quand à la gestion des déchets.

 

Omar Kokach et Mariam Koné

Sources

Articles scientifiques

  • Douet, Marie, Kevin Pereira, et Olivier Gavaud. « Le transport fluvial au sein de la filière déchets: les conditions d’un report modal », Flux, vol. 95, no. 1, 2014, pp. 18-29.
  • Cirelli, Claudia, Fabrizio Maccaglia, et Patrice Melé. « « L’incinérateur est trop près, la poubelle trop loin » : gérer les déchets en régime de proximité », Flux, vol. 109-110, no. 3, 2017, pp. 61-72.
  • Davis, John-Michael, et Yaakov Garb. « ‪Cycles des déchets et valorisation‪. Le système israélo-palestinien de traitement des déchets électroniques », Techniques & Culture, vol. 65-66, no. 1, 2016, pp. 390-403.

Institutions

  • https://serviceenvironnementdescramades.fr/traitement-des-dechets/enfouissement-des-ordures-menageres/

Profanes

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