Le bio, des incidences positives ou négatives sur la santé ?

Apparue dans les années 50, l’agriculture biologique a véritablement commencé dans les années 80. De nos jours, elle divise et questionne sur le  véritable intérêt de consommer bio.

 

Avant de commencer, il est important de rappeler : qu’est ce que le bio ? L’agriculture biologique, c’est un mode de production agricole spécifique, qui répond à un cahier des charges européen. La certification du label AB par des organismes indépendants garantit le respect de ses principes. Au-delà d’un cahier des charges, l’agriculture biologique, c’est une façon de repenser le métier d’agriculteur, c’est une agriculture d’avenir que les producteurs réinventent dans leurs fermes et collectivement dans leurs territoires et leurs filières.

 

Le bio s’introduit dans de nombreux domaines. Comme dans la restauration collective pour constituer un projet d’intérêt général et transversal par excellence, qui contribue à :

  • Maintenir et développer les surfaces en agriculture biologique du territoire et donc préserver les ressources environnementales: eau, qualité des sols, biodiversité, etc.
  • Préserver la santé des convives en proposant des menus équilibrés à base de produits de qualité, à forte valeur nutritionnelleet exempts de substances indésirables (additifs, pesticides, ogm…) 
  • Donner accès au plus grand nombre à des produits de qualité par le caractère social de la restauration collective 
  • Sensibiliser les citoyens (convives, mais également parents d’élèves) aux enjeux de l’alimentation, de l’agriculture et de l’environnement ;
  • Favoriser une économie locale, social et solidaire(coopération avec les agriculteurs du territoire, maintien ou création d’outils de transformation, de distribution, de logistique…).

 

Le bio permet aussi de répondre aux enjeux écologiques, à  une question de santé publique, une absence de pesticides et aussi à un plébiscite par les consommateurs et les agriculteurs.

 

L’agriculture biologique contestée

 

De nombreuses critiques négatives existent sur l’agriculture biologique. Une liste non exhaustive : cher, tactiques de lobbying comme une technique de culpabilisation du consommateur, pesticides naturels toxiques pour les abeilles et les humains, aucune différence de goût et de sécurité sur la santé, le travail au sol libère plus de CO2, production insuffisante pour nourrir la planète, le 100 % biologique est utopique, les aliments bio ne sont pas plus nutritifs, le gros problème des produits exportés…

 

Par ailleurs, selon le prestigieux institut Le Cordon bleu à Paris, les produits bio des marques de distributeur sont de meilleures qualités que les produits des grandes marques. Là aussi, cet institut critique le prix du bio malgré une qualité moyenne.

 

L’agriculture biologique, un autre mode de vie

 

L’agriculture biologique joue surtout sur un autre mode de vie que souhaite certaines personnes. Les personnes consommant ces produits font plus de sport, mangent plus sainement. Elles ont souvent un niveau d’études plus élevé et donc une meilleure prise en charge médicale», pointe Emmanuelle Kesse-Guyot qui coordone l’étude BioNutrinet.

 

Déterminer si le bio est meilleur ou pas est très complexe. Il semble clair qu’acheter bio est un choix environnemental, voire éthique ou politique. Acheter des aliments BIO, et des produits bio en général, permet de ne pas s’exposer aux multiples effets toxiques des milliers de produits chimiques ou non naturels (aluminium, zinc, …) que contiennent les produits modernes industriels ou de synthèse.

En revanche, il ne faut pas justifier un choix du BIO par des arguments nutritionnels ou sanitaires. En effet, on ne peut prouver que le bio est plus sain que le non bio – et d’ailleurs, on ne peut pas dire le contraire non plus. Le bio est parfois contesté car il entraîne des rendements qui sont souvent inférieurs à l’agriculture non bio ; ce qui fait douter certains de sa capacité à nourrir la planète dans un contexte de croissance démographique (9 milliards de terriens prévus en 2050).

En revanche, le bio est souvent produit de manière plus locale et respecte l’environnement et ce n’est pas non plus pour rien que des organismes comme la FAO le plébiscitent à un niveau mondial.

Matthieu Naizet

 

Pour aller plus loin : étude sur les produits bio et non bio et suivre aussi l’actualité.

 

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